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Rouge et noir

 

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16 octobre 2005 7 16 /10 /octobre /2005 19:54

 

Il faisait beau, grand soleil
Le lieu était bien choisi
On a joué au mini golf
On a mangé une glace au Bief

On est parti se promener.
On a trouvé une prairie verte,
Grasse, cotonneuse sous le ciel bleu
On s’est assis en cercle.

Je leur ai dit qu’on allait vite quitter la maison de Marbisoux.
Que depuis Borzée elle et moi on ne s’entendait plus
Que c’était un choix d’adultes qui souffraient beaucoup.
Qu’ils n’étaient pour rien dans ce choix

Je leur ai dit qu’ils n’avaient rien choisi là dedans
Qu’ils allaient subir une décision d’adultes
Que j’étais un papa loup, libre mais protecteur de sa meute
Que j’aurais tant voulu ne plus les bousculer par ma vie

Je leur ai dit que la vie est parfois dure
Mais que c’est la vie, qu’il faut s’y battre
Rester debout et courir devant
Surtout ne pas courir après

J’ai pleuré,
J’ai été le seul à pleurer
Je ne sais qu’en penser.

Je leur ai dit mon énergie, ma force
Pour garder leur école, leurs amis
Pour nous trouver une nouvelle tanière
A nous, rien qu’à nous sans dépendance

Ils m’ont parlé, de la cabane au fond du jardin
Du coq, de la friteuse, de la télé.
De ce qu’on pourrait reprendre
De ce qu’il faudrait laisser

Je leur ai dit que ces 4 dernière années
J’avais compris ce que c’était d’être père
Que je ne l’avais pas fait seul
Que cela aussi il fallait le respecter.

On s’est relevé,
On s’est mis en route,
On s’est donné la main à 4.

 

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14 octobre 2005 5 14 /10 /octobre /2005 20:00

Pour ce qui ne l'aurait pas encore pas compris je me sépare.

Samedi PM j'annonce cela à Mathésim.

Le lieu est choisi. Si vous avez de l'énergie à m'envoyer n'hésitez pas je suis preneur !

C'est quoi ma responsabilité de père là-dedans ? Le vocabulaire n'est pas sexiste que dans un sens. Materner on voit bien ce que cela veut dire. Paterner cela n'existe même pas. A la limite parternaliste existe mais c'est pas vraiment très positif.

Alors je profite de cette absence de définition pour vous donner la mienne. Samedi après midi - dans toutes mes limites, questions, angoisses - par mes gestes, mes mots je vais essayer de faire passer à Mathésim au milieu de choix d'adultes qu'ils vont devoir subir, que, dans mon histoire, paterner c'est :
1 - être en forme, là, présent, avec du répondant, fiable,
2- se montrer capable d'être confiant en la vie même quand celle-ci est dure, rester au delà de tout croqueur de vie, le plus drôle possible,
3 - laisser la place à l'expression des questions, des fragilités. Ne pas nier les vibrations, vivre avec les vibrations de mes enfants, les aider à grandir avec elles,
4- respecter ce qui a été vécu, on n'est jamais que la somme des expériences de vie qui nous construisent,
5- leur faire passer que parterner, pour moi, c'est leur apprendre à se battre pour ces 3 mots : amour, liberté, vérité. C'est un chantier toujours ouvert, même pour un papa !


En musique (en légèreté) cela donne :

Ce matin ma plume est alerte

Elle redore le blason des mots

Un peu usés galvaudés certes

Mais qui ont pas dit leur dernier mot

Elle va sublimer les mots libres

La subversion et l'irrespect

Contester la morale des livres

Innocenter les mots suspects

 

Amour liberté vérité

Il faudra choisir

Amour liberté vérité

Plutôt qu'obéir

Ce matin ma plume est au centre

En plein dans le cœur du sujet

La folle se frotte le ventre

Aux quadrillés d'un premier jet

Réhabilitant la mâtine

Les mots traqués qui en ont bavé

Qu'elle va quérir dans les épines

Voire même sous quelque pavé

 

Elle va livrer sans rectitude

Ses solécismes en un bagout

Que d'aucuns trouvent d'habitude

Tout persillé de mauvais goût

Certes le goût des dithyrambes

Qu'un futur académicien

Accompagne de ronds de jambe

N'a rien à voir avec le mien

 

Léautaud chrétien détestable

Confiait en ricanant tout bas

Qu'avant tout une chose convenable

C'est bien sûr celle qui ne convient pas

Que notre première patrie sur terre

Mes chers ministres c'est la vie

 

Paroles et Musique: Pierre Perret

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14 octobre 2005 5 14 /10 /octobre /2005 16:12

Routes d'automne
Vous connaissez ces routes d'automne ?
Glissantes mais tellement belles.

Vous connaissez ces routes d'automne ?
Humides, baignées de lumières.
Ces dérives du train arrière, surtout soigner cette dérive !

Laisser venir pleinement, s'exposer.
Ne pas, ne plus corriger la trajectoire.
Dériver, soigner l'itinerrance.
L'automne, c'est déjà l'annonce du printemps
Il suffit de passer l'hiver

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14 octobre 2005 5 14 /10 /octobre /2005 13:51

J'ai retrouvé ce texte, je l'avais oublié. C'est du tout bon !

« Je n’ai jamais pu faire que mes mains se croisent, sans que mes doigts se perdent. Parfois… Soudain… L’instant est comme un cœur ivre de jeune fille, une tiédeur de cuisses sous la soie, un son tendre de bois, même froid, contre la brûlure des pierres, ou la fraîcheur des robes associées au feu, aux parfums qui s’absentent, aux cheveux qui caressent des épaules innocentes, ou seulement coupables d’oublis frissonnants...

Ou ces interminables fuites du Temps, qui s’efforcent, à notre place, de séduire sans dire, comme un été…Je comprends la vocation tardive de l’enfance. Bien sûr ! On doit tout mettre entre toutes les mains ! Serrer ! Oui ! Et aussi, étreindre la lumière, en exciter la nuit, la baiser, la frotter jusqu’à l’incandescence indécente, lui donner faim, multiplier des pains, longs, longs comme les jours sans crime. Saler, sans le salir, le sang de la Source. »

Philippe Léotard
Extrait de La clinique de la raison close (Les Belles Lettres - 1997)

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22 septembre 2005 4 22 /09 /septembre /2005 15:04

Ne dormez pas tandis que les maîtres du monde sont au travail.
Méfiez-vous de leur pouvoir qu'ils prétendent être obligés de conquérir pour vous.
Prenez garde que vos coeurs ne soient pas vides alors qu'on table sur le vide de vos coeurs.
Faites ce qui ne sert à rien, chantez haut et fort les chants que l'on attend pas de votre bouche.
Soyez derangeants, soyez le sable et non pas l'huile dans les engrenages du monde.

Ce texte a été lu lors de l'enterrement d'Elio en 2001.
Elio était un chouette gars, un italien de Charleroi, un italien des Abruzze, blond aux yeux clairs, né dans le château de Monceau Sur Sambre pendant la guerre. Mort sur son scooter en juin 2001.

Il m'a aidé beaucoup à regarder la vie, à regarder ma vie

Je me souviens des longues marches discussions avec lui. Il m'a appris à récolter la sève des boulôts au printemps. Il a baptisé ma fille Mathilde.

Je pense souvent à lui, il a été pour moi passeur. J'aimerais tant pouvoir regarder ma vie aujourd'hui avec lui.

Grain de sable !

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20 septembre 2005 2 20 /09 /septembre /2005 16:10

DSC00488-vulo.jpgCette photo est prise du parc de Woluwe, mon nouveau travail se situe à 500 mètres de ce parc. Ce qui me donne l'occasion d'y (re)passer de temps en temps
J'ai beaucoup fréquenté ce parc quand j'étais étudiant. C'est fort symbolique pour moi d'y remettre les pieds.
Explications... Nous sommes en septembre 94. Je suis en 1° licence dans cette vénérable institution qu'est l'ICHEC. C'est l'époque du choix de mémoire.

J'avais deux idées fortement dissemblables.

La première consistait à étudier les rasions de la baisse du taux de reprise des catalogues dans les point rendez-vous catalogue de la Redoute. Cela aurait pu faire un beau petit mémoire classique DSC00486.jpgICHEC. J'avais mes entrées à la Redoute... Je serais peut être aujourd'hui en train de travailler à la stratégie marketing de La Redoute.

Ma deuxième idée se résumait dans la sentence suivante : Du mythe de l'excellence au rite de l'exclusion. Mon propos était d'analyser en quoi l'excellence en terme de gestion mettait en oeuvre des solutions prêts à porter et à penser notamment l'exclusion des apparamment moins productifs.

J'ai choisi la deuxième idée. J'ai fait ce choix à cet endroit, à l'époque il y avait des bancs. Rarement dans ma vie je n'ai eu autant l'impression de poser un choix qui aller autant conditionner mon avenir. Aujourd'hui me voilà prof en gestion de projet, dans des post-graduat d'économie sociale - toujours en train de travailler ces mêmes questions. Je suis un monstre de stabilité !

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18 septembre 2005 7 18 /09 /septembre /2005 16:07

TourabbatialedeStAmand.jpgCette Charmante tour, c'est la tour de Saint Amand Les Eaux, France (59) connue essentiellement (?) pour son casino et ses eaux minérales. Je connais cette ville, j'y ai vécu comme pensionnaire entre 1981 et 1988. Très très bons souvenirs.

J'y suis passé le week end dernier. Histoire de voir si cela pouvait m'aider à remettre mes pas dans mes pas.

C'est difficle de retrouver une ville, de retrouver les sensations, de retrouver des lieux qui font échos à telle ou telle rencontre à telle ou telle émotion. En résumé, je me suis fait un mini trip nostalgie solitaire. Urgence de penser à moi rien qu'à moi, urgence de me retrouver face à moi.

Passer devant le pensionnat d'abord. Le porche d'entrée a été surélevé, cela doit être beaucoup plus difficile de faire le mur. Retrouver les cafés de moi ado, enfin ce qu'il en reste. Le central a disparu. C'était mon préféré. Revoir le stade Notre Dame d'amour, sa piste d'athlétisme. Suis-je encore capable de courrir 400 mètres ? La Forêt Domaniale de Saint Amand ensuite parcourrue de long en large. C'est la forêt que je préfère.

Revoir la ville m'a déçu, Impression de me sentir étranger. Pouvait-il en être autrement.? La forêt je l'ai retrouvée plus belle encore, avec toujours les mêmes courreurs à pied..Deux d'entre eux m'ont reconnu, ils sont forts depuis 88 j'ai pris 25 kilos et un look christique à 1000 lieux de ce que j'étais à l'époque.

Ce détour impromptu m'a fait du bien.
Soigner mon unité.
Ne jamais oublier que tout est ouvert et que je veux une vie ouverte !

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11 septembre 2005 7 11 /09 /septembre /2005 16:14

Qu'est-ce-qui fait que cela accroche avec quelqu'un(e) ? Qu'est ce qui fait qu'un état vibratoire s'installe et dure ? Qu'est ce qui fait que j'ai envie de construire un "être avec" quelqu'il soit avec quelqu'un ? Comment j'accède à mes étoiles ? Vastes questions, pas de réponse mais repérons avec Soka quelques bonnes pratiques...

Soka est une amie de 15 ans. On s'est d'abord croisés de loin. Je me souviens du nouvel an 1989. Après une absorption trop massive de curaçao (j'en ai plus bu depuis) j'étais en train de vomir dans la salle de bain de son mec. Nos regards se sont croisés. Elle était atterrée, à partir de là, il n'y avait plus moyen de faire pire. (Règle n° 1 : Commencer toujours par le pire).
On s'est rencontré progressivement, de découvertes en découvertes, au milieu du tumulte de nos vies. (Règle n°2 : Laisser toujours le cadre ouvert). Entre Lille, Paris, Charleroi, Marbisoux, Lennik, (Bruxelles où je n'ai pas abdiqué de la faire habiter).

Avec Soka, j'ai découvert Jodorowski, la biologie totale, le tarot, Jeff Buckley, les Beasty Boys, l'importance de prendre sa place dans son histoire, le regard du monde sur le handicap... Soka a même réussi à m'emmener à une expo de Matteuw Barney. (Règle n°3 : privilégiez l'interculturel)

Soka joue pour moi depuis des années le rôle - très ingrat et peu poétique - de bassin de décantation. Quand les questions m'assaillent (souvent !) je sais qu'elle est là. J'aime son regard sur moi. On a la faculté de trouver ensemble le même diapason énergétique. C'est vraiment cela, je ne viens pas chercher des réponses, d'abord un regard sur moi.

Je sais que ma vie me donne des passeurs, je sais me donner ces passeurs. Souvent des femmes, j'aime ce regard sur moi. Ces regards me disent "Fred je ne vais pas te sortir de là où tu es, mais j'ai confiance en toi. Dis qui tu es. Vas au bout de toi. Construire est toujours possible."

Après un week-end à la maison avec les enfants, Soka m'a dit qu'elle m'aurait bien aimé comme père. C'est une des plus belles choses que j'ai entendue sur ma paternité. (Règle n°4 : Vos étoiles doivent être les rhizomes de vos vies).

Rencontrer, laisser se déployer, choyer, donner, prendre, recevoir. Avec Soka, même faire durer lentement, longtemps, j'en suis capable.

Soka tu me rassures sur moi.

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10 septembre 2005 6 10 /09 /septembre /2005 16:07

aulne.jpgLa scène se passe en octobre 1999. Je traine une dépression qui me fait souffrir moi et ceux qui m'entourent.

Au milieu d'un week-end où je ne suis pas sorti de mon lit. Une amie vient me voir, m'extrait de mon lit, de chez moi. M'invite à manger au resto près de l'abbaye d'Aulne, nous marchons pendant l'après midi, je ne sais plus ce qu'on s'est dit, "simplement" je lui ai "finalement" demandé de me conduire aux urgences de l'hôpital d'Auvelais. Je ne suis jamais plus rentré dans mon ancienne vie.

Chose étrange, presqu'incroyable, l'infirmier de nuit de cet hôpital avait une guitarre et on chantait pendant la nuit...


Aujourd'hui, ce midi, je me promenais dans les bois entourant l'Abbaye d'Aulne, je sifflais, j'ai pris soudain conscience que je sifflais la même chanson que celle que je chantais il y a 5 ans dans mes nuits à l'hôpital avec l'infirmier de nuit. Cette chanson est bien évidemment une chanson de Léo Ferré mais Philippe Léotard la reprise magistralement. Voici, voici, voici... ma graine d'ananar


La vie m'a doublé
C'est pas régulier
Pour un pauv' lézard
Qui vit par hasard
Dans la société
Mais la société
Faut pas s'en mêler
J'suis un type à part
Un' grain' d'ananar

On m'dit qu'j'ai poussé
En d'ssous d'un gibet
Où mon grand-papa
Balançait déjà
Avec un collier
Un collier tressé
De chanvre il était
Un foutu foulard
A gueul' d'ananar

J'avais des copains
Qui mangeaient mon pain
Car le pain c'est fait
Pour êtr' partagé
Dans notr' société
C'est pas moi qui l'dis
Mais c'est Jésus-Christ
Un foutu bavard
A gueul' d'ananar


Si j'avais des sous
On m'd'manderait:
" Où les as-tu gagnés
Sans avoir trimé
Pour la société ? "
Mais comm' j'en ai pas
Faut lui dir' pourquoi
C'est jamais peinard
La grain' d'ananar


On m'dit qu'c'est fini
J'vous l'dit comme on l'dit
Et qu'on me pendra
Au nom de la loi
Et d'la société
D'la bell' société
Qui s'met à s'mêler
De mettre au rancart
La grain' d'ananar

Potence d'oubli
L'oiseau fait son nid
Messieurs les corbeaux
Passeront ma peau
Comme à l'étamis
Mais auparavant
J'aurai comm' le vent
Semé quelque part
Ma grain' d'ananar

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9 septembre 2005 5 09 /09 /septembre /2005 22:25

La première respiration de Jeff Bukcley dans Alleluia. Vous avez déjà entendu ?

Quand j'écoute cette chanson, j'ai toujours l'impression de pré-entendre dans cette première respiration un concentré de toute la chanson.

Jeff Buckley, homme à la voix d'OVNI. C'est une voix incandescente.

Epouser notre propre respiration, c'est aussi de l'incandescence.

 

Ce week je veux respirer !

Je ne suis pas homme d'apnée !

 


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