"Persuadé qu'il n'est pas de vie morale possible pour qui n'est point docile aux voies souterraines ou se refuse à reconnaître la réalité des forces
obscures, a décidé une fois pour toutes, et au risque de passer pour un Don Quichote, un arriviste ou un fou, d'essayer, tant par ses actes, que par ses écrits, d'écarter les barrières qui
limitent l'homme et ne le soutiennent pas." René Crevel
Retour hier soir dans un lieu que j'utilisais il y a une quinzaine d'années pour des petits déjeuners studieux. C'était l'époque bénie où j'accompagnais mes clients jusqu'à la piscine du Sheraton.
J'en connaissais l'existence. Je n'y étais jamais allé. Pourtant c'est la maison d'enfance de Magritte, pourtant
elle est à moins de 10 km de chez moi.
J'y suis allé avec Mathilde, je retiens plein
de chose en résumé Magritte fils d'un père volage et d'une mère dépressive a vécu une enfance chahuteuse à Châtelet.
En l'absence de leur père, les frères Magritte devaient garder leur mère la nuit. Une nuit elle
s'échappée et s'est suicidée en se jetant dans la Sambre qui passait à 20 mètres de la maison.
René Magritte aurait assisté au repêchage de sa mère et aurait été fort impressionné par le visage de sa mère
recouvert par sa chemise de nuit. Ce choc expliquerait un des mes tableaux préférés de Magritte.
Mais Innovons dans ce blog et laissons Mathilde faire son devoir :
"Cette maison a été construite par le
père de Magritte, début 1900. On constate que c’est une maison bourgeoise car on y retrouve à l’intérieur des matériaux tel que le gré et le marbre.
René Magritte est un grand peintre surréaliste du XXème siècle. Il a vécu dans cette maison entre
1904 et 1917. Un évènement dramatique se passe à cette époque : le suicide, dans la Sambre, de sa mère. Cet épisode va influencer ses œuvres. C’est aussi à Châtelet que Magritte prendra ses
premiers cours de dessin dans la confiserie en face de son Athénée.
Les bénévoles avaient organisé une visite sur les pas de Magritte à travers Châtelet. Celle-ci fut
très intéressante. Le guide a attiré notre attention sur les quelques clins d’œil que la ville a dissimulé un peu partout à l’égard de Magritte comme les lampadaires en forme de chapeau-melon.
Par contre, plusieurs visites sur la journée auraient pu réduire le nombre de participant légèrement élevé."
Bashung a été enterré au Père Lachaise hier après midi.
Bertrand Cantat était là.
Là dernière fois où je suis passé là bas...
Sur le thème s'arrêter ou continuer sans se retourner
J'avais écrit cela :
Regarder, croiser, sourire... sans se retourner
Regarder
Des sourires cheminants, Libérés, éclairés, Non casqués Paris à nouveau (Velo)libéré
Croiser Edith Piaf Frédéric Chopin Appolinaire Oscar Wilde et ses baisers
Sourires amusés Aux passants performeurs de la Fontaine Niki Saint Fall Sourires romantiques En cascade Aux Buttes Chaumont
Repenser aux croisés Du Père Lachaise Heloïse et Abelard Signoret et Montand Marie Trintignant et...
Me demander Bertrand Cantat, Un jour... S'arrêtera t-il là bas ? Ou continuera t-il ? Sans se retourner...
Férréiques que vous êtes,
Vous ne pouvez pas ne pas connaître ces paroles
"La chaise de Van Gogh où tu ne t'assieds pas
Les souliers de Vincent que tu ne chausses pas
(...)
Les larmes de cet arbre inquiet dans la forêt
La chaise de Vincent, de quel bois elle était ?" Mon impératif d'expérimentation m'a conduit à rencontrer
cette chaise
Elle est à Auvers sur Oise.
Lieu où est mort Van Gogh J'y suis allé cet été.
J'ai vu cette chaise,
Dans la chambre où Van Gogh est mort.
Auberge Ravoux
Déception
L'auberge Ravoux
Racheté par un belge
A été transformée en musée du Marketing Van Gogh
Je n'y ai trouvé aucune âme
Aucune vibration
Tristesse et sécheresse
De la démonstration mercantile.
Mais restons positif.
Auvers sur Oise fut aussi...
Ce chemin vers la tombe de Van Gogh et la rencontre de cette veille dame remontant sa brouette et racontant que son père avait croisé Van Gogh et connu le Docteur Gachet.
Cette terrasse et cette crêperie sur la route principale de la commune.
Ce bouquiniste et sa bouquinerie réunion d'improbables anciens wagons postaux où j'ai déniché un admirable bouquin sur les chants révolutionnaires d'Amérique latine.
En résumé Auvers Sur Oise vaut le détour... in trutina...
Allez retournons en ferréie
Voici les paroles de la chanson de Ferré à propos de cette chaise :
La chaise de Van Gogh où tu ne t'assieds pas
Les souliers de Vincent que tu ne chausses pas
L'oreille de ce mec qui ne t'écoute plus
Ces corbeaux dans le blé d'une toile perdue
Je ne m'arrête plus quand je vois la folie
Je fais ses commissions et couche dans son lit
Les larmes de cet arbre inquiet dans la forêt
La chaise de Vincent, de quel bois elle était ?
Les moutons de la rue se cachent en cache-nez
Les ouvriers changent de disque sans débrayer
Je ne m'arrête plus quand je vois la folie
Je fais ses commissions et couche dans son lit
Les pas de cette enfant dans l'enfer de la fac
Son sexe, sa vertu, sa pilule et son trac
Quand le vertige la pénètre et la dépasse
Sous l'œil double et glacé d'un vieux miroir de passe
C'est à ce moment-là que je perds la folie
Et que je reste seul avec mes yeux de fou